Le slam : une sorte de récitation poétique à mi-chemin entre le rap et la chanson ? Le slam est, sans doute, l’un des genres poétiques les moins bien compris. Certes, c’est un genre relativement nouveau. Mais la popularité dont il jouit auprès des auditeurs laisserait penser qu’il serait mieux cerné par ceux qui en ont fait leur genre poétique de prédilection.
Les caractéristiques du slam
Avant toute chose, il faut comprendre que le slam est de la poésie. Ce n’est, en aucun cas, une forme distincte de déclamation orale. Cependant, à la différence de la poésie qui peut être perçue sous forme écrite ou orale, le slam ou « slam poetry » est typiquement prédestiné à une production orale. Ce n’est pas une forme de poésie qui se prête à une simple lecture.
En effet, le slam est une déclamation orale qui respecte un certain rythme et une certaine cadence. C’est une forme orale qui a pour vocation d’être produite en spectacle devant une audience. Ou tout au moins, d’être écoutée plutôt que lue. C’est un genre qui a connu une ascension fulgurante, notamment avec des artistes iconiques comme Grand Corps Malade en France.
La teneur du slam
Contrairement à d’autres formes poétiques, le slam se caractérise par un vocabulaire très jeune, très urbain, très familier. Ce n’est pas une poésie au langage soutenu ou aux formes lyriques complexes. Au même titre que son vocabulaire, le slam traite typiquement de réalités sociales modernes qui parle à une audience jeune.
Ceci ne voudrait pas dire que le slam ne traite pas des peines de cœur, de la nostalgie ou de mélancolie. En somme, à bien des égards, on pourrait dire que le slam est la poésie des temps moderne. Et à ce titre, un digne reflet des réalités de notre époque turbulente.