Poésie de la Renaissance

A la Renaissance, la poésie s’est inspirée de l ‘Antiquité et du Moyen Age ; certains poètes rejettent parfois leur appartenance à la manière de vivre la poésie au Moyen Age et clament qu’ils ont innové à leur manière, mais cette scission demeure toutefois relativement vague parce que ce n’est ni totalement renié ni accepté d’office. La poésie de la Renaissance a tenu réellement à un retour prenant en considérant la grandeur de l’Antiquité dans toute sa gloire.

On ne peut parler de la poésie à la Renaissance sans citer les poètes de la Pléiade et plus particulièrement Ronsard et du Bellay. En effet, qui ne cite pas encore ce vers « mignonne, allons voir si la rose… » de Ronsard, ou « quand reverrai-je hélas, de mon petit village, fumer la cheminée… » des Regrets de Du Bellay. Des vers qui demeurent dans la mémoire avec bien d’autres de cette période du XVIème siècle qui a été une réelle renaissance de l’art et de la littérature et de la poésie en particulier. C’est bien à partir de cette époque que les poètes ont insisté afin de donner à la langue française, l’importance à laquelle elle a droit, en tant que l’égale à part entière du grec et du latin utilisé par les humanistes à cette époque-là. Avec ce refus plus ou moins déclaré de la manière de faire des poètes du Moyen Age et cette décision ferme d’imposer la langue française en tant que telle, les poètes de la Renaissance ont eu leur mot à dire et ont laissé un patrimoine riche en sonnets.

Le sonnet, cette forme poétique qui a connu ses grands jours avec les poètes de la Pléiade, avait déjà été utilisé bien plus tôt. En fait, il a largement été utilisé dans le recueil « les amours » de Ronsard, tout comme il a été utilisé par Du BellaY dans son recueil « l’olive » de 115 sonnets et qui a été, sans doute, le premier recueil de sonnets en langue française, dont le contenu était axé sur l’amour mais il avait aussi une certaine orientation vers le mysticisme et les notions métaphysiques.

La poésie a donc connu de grands moments à La Renaissance grâce aux poètes qui ont su donner du lustre à la langue française par des vers demeurés éternels.

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